Publié le 21 Février 2025
Le débroussaillement est une mesure préventive essentielle pour minimiser le risque d'incendies de végétation. En effet, une grande partie des résidences détruites par le feu se trouvent sur des terrains insuffisamment entretenus. Enlever les excès de végétation autour des habitations constitue une barrière protectrice qui non seulement sauvegarde les biens et les personnes, mais facilite également le travail des secours et préserve l'environnement.
Il s'agit de réduire la végétation sur une bande d'au moins 50 mètres autour des habitations. Cette tâche inclut la coupe des herbes, buissons et arbustes, et parfois l'espacement des arbres pour éviter qu'ils se touchent. L'objectif est de créer des ruptures dans la végétation, ce qui n'implique pas un défrichement total mais plutôt un aménagement raisonné.
Le code forestier impose cette précaution dans les zones à haut risque d'incendie. Cela concerne les constructions à l'intérieur ou à proximité de 200 mètres des forêts, landes et garrigues. La distance de débroussaillement peut être étendue à 100 mètres selon les directives locales, et s'applique également aux routes privées jusqu'à 10 mètres de part et d'autre.
Les propriétaires sont généralement responsables des travaux de débroussaillement autour de leurs propriétés. Les locataires peuvent y participer si cela est précisé dans leur contrat, mais cela n'exonère pas les propriétaires de leurs obligations légales. Dans certaines situations, il peut être nécessaire de débroussailler sur les terrains voisins, ce qui implique de les en informer.
Pour réduire l'intensité des incendies, il est crucial de diminuer la quantité de végétation combustible. Les travaux de débroussaillement, souvent réalisés en automne et en hiver, incluent la coupe d'arbres et d'arbustes, l'entretien des zones déjà traitées et le nettoyage des résidus végétaux. Il est conseillé de broyer ou composter les déchets verts, ou de les déposer en déchetterie selon les directives locales.
Ignorer les règles de débroussaillement augmente le risque d'incendie pour son habitation et l'environnement, tout en entravant l'efficacité des secours. Des sanctions pénales et administratives peuvent être appliquées, allant de lourdes amendes à l'exécution d'office des travaux par la commune, avec une facturation au propriétaire concerné.